UNE RENCONTRE POUR LA PAIX
Le president Marc RAVALOMANANA et Andry RAJOELINA
La grande majorité des malgaches, lassée par des semaines de crise, a favorablement accueilli cette nouvelle. Sans surprise, les extrémistes des deux bords y ont vu une reculade de leur champion.
A cet égard donc, la trêve conclue est aussi la bienvenue pour calmer les ardeurs…
Pour Andry Rajoelina, dont l’échec semblait se dessiner, cette négociation qui commence est une porte de sortie inespérée qui pourrait lui permettre de revendiquer la paternité de changements significatifs dans la vie politique malgache, tout en lui évitant les ennuis judiciaires que son comportement aurait du normalement lui valoir. Là encore, les extrémistes des deux bords seront déçus, mais la haute politique n’a jamais été un terrain d’éxercice des valeurs morales, en particulier à Madagascar.
Il faut en premier lieu comprendre que les deux protagonistes de cette crise avaient intérêt à se rencontrer, car le temps ne travaillait plus pour eux. Le mouvement d’Andry Rajoelina ne recrutait plus sur la place du 13 mai depuis deux semaines, plafonnant à un total ne dépassant jamais 20.000 sympathisants. La reprise nocturne par l’Armée des quatre ministères “conquis” par les partisans du maire déchu, quelques heures seulement après leur “conquête”, avait fait sur eux l’effet d’une douche froide. Quelques heures plus tard, le refus des plus hauts gradés de l’Armée d’obtempérer à la convocation qu’Andry Rajoelina leur avait adressée, avec une certaine désinvolture il faut bien le dire, avait achevé de lui apprendre que l’Armée resterait légaliste, ou, qu’à tout le moins, elle ne lui apporterait pas le soutien qu’il espérait. Dans son entourage, des dissensions commençaient à apparaitre, liées au choix de son “gouvernement”. Des relais d’opinion finalement assez faibles en Province accentuaient de plus en plus l’aspect tananarivien de son mouvement. Dans ces conditions, refuser de dialoguer et poursuivre, pour simplement exister, une action de rue sans espoir mais pas sans risque,
Marc RAVALOMANANA devenu victime de TGV
Samedi 31 janvier, Andry Rajoelina a encore réhaussé d'un ton ses revendications. Il s'est déclaré en charge de la gestion du pays. Une annonce que d'aucun assimile une déclaration de coup d'état verbal ( dixit RFI). En ayant refusé, apparement, les négociations avec le président ( qui "est toujours le Président" selon son communiqué du 31 janvier au soir ), les TGVistes ont désactivé la marche arrière et se retrouve otage d'un jusqu'au boutisme qui ne fait pas l'unanimité. Ce "jusqu'au boutisme" ne joue pas en leur faveur. D'abord, la population dans son ensemble, n'approuve pas la démarche. Elle était déjà moins nombreuse ce week end que lors des premières manifestations. C'est un signe à prendre en compte. Ensuite, les diplomaties étrangères ne peuvent pas non plus cautionner ces déclarations, qui vont à l'encontre même de la démocratie et de la légalité qu'il a proné jusqu'à maintenant ! Enfin, pour les opérateurs économiques, cela ne fait que pourrir la situation au lieu de l'éclairer. Bref, Andry TGV a franchi une ligne que tout le monde ne suivra pas et qui est sans retour. Dans sa stratégie, son seul espoir réside dans la destitution du Président par les deux assemblées, selon l'article 126 de la constitution mais même s'il a le soutient de parlementaires, Ravalomanana a déjà mis son ministère de la justice sur le coup, et depuis ce week end, sa communication se fait plus ferme et plus rapide. Pire pour Andry Rajoelina, les rôles se sont inversés : Ravalomanana est devenu la victime et Andry Tgv l'assaillant, or tout le monde sait que l'opinion publique va toujours vers la victime et non vers l'assaillant. En poussant le bouchon à bout avant même de négocier, Andry Tgv a peut être commis là sa première erreur politique depuis le début de la crise. art.soubika
DECLARATION DU MINISTERE DE LA JUSTICE
Face aux évènements qui se déroulent dans le pays et sur le territoire, le Ministère de la Justice apporte les explications ci – après concernant la prise de pouvoir :
Samedi 31 janvier 2009, des déclarations ont été entendues sur la prise de plein pouvoir pour diriger le pays et l’État à Madagascar.
Pourtant la constitution dans son article 6, alinéa 2 stipule que :
«Aucune fraction du peuple, ni aucun individu ne peut s’attribuer l’exercice de la souveraineté ».
Ainsi, la prise de pouvoir ne peut se faire que par le biais d’une élection, l’Union Africaine l’a confirmé par Monsieur Jean PING, Président de la commission de l’Union Africaine: « tout changement anticonstitutionnel à Madagascar sera condamné », il a rappelé que les règles de l’Union Africaine sont claires et inchangées :« La prise de pouvoir contraire à la Constitution est interdit».
D’un point de vue légal il est à rappeler que la Justice est indépendante et exécute ses responsabilités dans le respect du Code de Procédure Pénale et le respect de la confidentialité dans les affaires de la justice.
Ainsi, face à la situation actuelle nous appelons la population au calme et à respecter la constitution et les lois qui existent sur le territoire malgache.
02/02/09
NY MPITAHIRY NY FITOMBOKASEM-PANJAKANA, MINISITRY NY FITSARANA Bakolalao RAMANANDRAIBE RANAIVOHARIVONY
quelque 5 000 partisans du TGV Andry Rajoelina s'était rassemblés dans le centre-ville aujourd huit le 02 fevrier 2009,moin nombreux qu' avant